• Dans l'exploration du champ de l'écriture autobiographique  il me fallait  découvrir le monde d'Annie, ce qui est fait. Réflexion enrichissante pour moi, mais tenant à distance le plaisir de lire ou alors, plaisir de ce qui touche en faisant mal. Lecture nécessaire comme on dit mal nécessaire ? Le monde d'Annie donne à réfléchir. Je lis pour découvrir des mondes, pas pour voir celui que je connais déjà à la loupe. Ecriture trop terre à terre pour moi. Je lirai quand même son petit dernier.
    Pour rire, choisir plutôt le pastiche de Duras (Virginie Q, épuisé hélas mais du pur bonheur ! se trouve dans les bibliothèques).

    2014 : j'ai lu Les Années : ce livre m'a beaucoup touchée et je reconnais à Annie Ernaux une grande humanité, une grande honnêteté et un réel talent à faire revivre le passé (si éloigné de celui qu'on nous présente dans les fictions télévisuelles actuelles et qui sonne si faux). J'avoue, mon opinion sur elle a évolué et je comprends maintenant tout le talent qu'il faut pour dépouiller son écriture, gommer tout effet, tout affect, dire l'essentiel le plus simplement possible, trouver humblement la parole des humbles. Une grande dame de notre paysage littéraire sans aucun doute, même si son goût de disséquer son vécu intime me gênera toujours.
     

    La place, Annie Ernaux
    Une femme, Annie Ernaux, tous en folio Gallimard

    L'écriture comme un couteau : entretiens Annie Ernaux - Frédéric-Yves Jeantet, Stock, 2002


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