• Dans l'exploration du champ de l'écriture autobiographique  il me fallait  découvrir le monde d'Annie, ce qui est fait. Réflexion enrichissante pour moi, mais tenant à distance le plaisir de lire ou alors, plaisir de ce qui touche en faisant mal. Lecture nécessaire comme on dit mal nécessaire ? Le monde d'Annie donne à réfléchir. Je lis pour découvrir des mondes, pas pour voir celui que je connais déjà à la loupe. Ecriture trop terre à terre pour moi. Je lirai quand même son petit dernier.
    Pour rire, choisir plutôt le pastiche de Duras (Virginie Q, épuisé hélas mais du pur bonheur ! se trouve dans les bibliothèques).

    2014 : j'ai lu Les Années : ce livre m'a beaucoup touchée et je reconnais à Annie Ernaux une grande humanité, une grande honnêteté et un réel talent à faire revivre le passé (si éloigné de celui qu'on nous présente dans les fictions télévisuelles actuelles et qui sonne si faux). J'avoue, mon opinion sur elle a évolué et je comprends maintenant tout le talent qu'il faut pour dépouiller son écriture, gommer tout effet, tout affect, dire l'essentiel le plus simplement possible, trouver humblement la parole des humbles. Une grande dame de notre paysage littéraire sans aucun doute, même si son goût de disséquer son vécu intime me gênera toujours.
     

    La place, Annie Ernaux
    Une femme, Annie Ernaux, tous en folio Gallimard

    L'écriture comme un couteau : entretiens Annie Ernaux - Frédéric-Yves Jeantet, Stock, 2002


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  • Je finis un petit vol. de 2 nouvelles de mon cher, très cher A. Schnizler. Ce livre, acheté en 1989, a qq peu jauni mais le texte n'a pas pris une ride. Le dessin de Schiele reproduit en couv. m'avait attirée. C'était le début de ma lune de miel avec le ténébreux et lucide médecin viennois, début d'une longue et belle histoire. Il y a peu, j'ai vu le film de Kubrick Eyes wild shut , puis quand j'ai appris que c'était l'adaptation d'une nouvelle de Schnitzler, j'ai recherché la nouvelle en question Traumnovelle :  nouvelle rêvée. J'ai revu le film en ayant cela en tête, et cela donne une autre tonalité  à l'histoire. En fait c'est une adaptation très fidèle, juste une transposition. J'en profite pour relire la 2e qui compose l'opuscule : Les dernières cartes. Tout cela est très bon, bien évidemment. Mais que vais-je lire ensuite ? Je m'interroge. J'achète des essais de médiévale mais un John Le Carré encore vierge me fait de l'oeil. Aïe ! Vais-je me laisser glisser sur la pente de la facilité ?


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  • LE TOURNANT, de Klaus Mann, éd. Points roman : le genre : destin gaché : le beau gosse qui avait tout pour lui et qui a tout foiré : dur d'avoir un père Prix Nobel !
    LE PONT SUR LA DRINA, Ivo Andric, le livre de poche : une approche romanesque du mystère balkanique.Pour apprendre l'histoire sans s'ennuyer. Du même, très savoureux : l'éléphant du vizir, une nouvelle cruelle et drôle
    PRAGA MAGICA Angelo Ripellino, Terre Humaine poche. Essai sur le mythe littéraire de Prague. Pour dépasser les clichés sur Kafka et Kundera. Attention, en lisant les romans fin de siècle dont Ripellino parle si bien, vous risquez d'être déçu
    L'AMI RETROUVE Fred Uhlman Un livre touchant sur l'amitié

    Tout Dominique Fernandez
    Tout Sylvie Germain
    Tout Fred Vargas, ma découverte de ces dernières années
    L'oeuvre de Joseph ROTH, écrivain dont je vous reparlerai car il mérite un digne hommage


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